Écrire pour de jeu…
Les frères Fayard sont des personnages inventrouvés, qui jouent et déjouent l’ancienne relation qui lie les frères Prunier. L’ainé sérieux, le plus jeune facétieux, vieux duo clownesque du clown blanc et de l’Auguste, ou chacun, à tout moment, peu surprendre : l’ainé soudain facétieux face à la gravité du cadet ?
Question de gravité l’aventure lunaire tombe bien, les frères Fayards, comme les musicien.ne.s qui les accompagnent sur la Lune, perdent pied, se retrouvent… reste à partager cette expérience funambulesque avec le public !
L’aile de rien
“En ces temps de fausses nouvelles, il ne s’agissait pas pour nous de faire croire mais de faire rêver” affirme Guy Prunier “de rêver que la rêverie est une forme supérieure de l’action puisque qu’elle trouve refuge dans la Lune qui comme chacun le sait est au dessus de nous. Certains prétendent avoir vu des lunes sur terre…. Laissons les rêver à ces lunes là. Nous ne pouvons pas faire autrement. Il se pourrait même que nous convenions que le supérieur peut se blottir au ras des pâquerettes également. Que l’on ait la tête dans les nuages, le cœur sensible, l’oreille vive et curieuse, le sourire aux lèvres ou le cul dans les fleurs… L’important n’est-il pas de s’enrêver plus haut, l’aile de rien ?”
Ne nous prenez pas la lune
Yves Prunier quant à lui, ajoute : “Ne nous prenez pas la Lune ! J’ai toujours aimé la Lune. C’est un point de départ. Un rendez-vous régulier. Un repère (repaire ?). Elle représente pour moi, depuis mon enfance, une métaphore importante de la rêverie, un témoin de mes promenades de nuit, de mes amours, un avenir éclairé par ses soins et par les images qu’elle suscite en moi.
La lune : un rendez-vous entre l’imagination et l’astronomie, une proximité dans l’immensité.
Et ce que ça devient… !! Accaparée par la démagogie nationaliste et les vendeurs de surface publicitaire… Pour raconter ce malaise, cette colère… nous avons « Une histoire à raconter ». Un geste politique possible, improbable, inventrouvé l’hiver dernier dans nos archives, un fait divers des années soixante : aller sur la Lune pour un concert, soutenus par Malraux, prolongement logique de la Décentralisation culturelle et théâtrale. Dans la Lune et Sur la Lune même combat !! Là bas dans une Auberge de notre jeunesse, les rêveurs sont accueillis, maternellement et vigoureusement. Randonneurs enthousiastes et solidaires, fatigués par tant de mirages, ils s’installent à l’Auberge des Deux Rivages, chantent et reprennent courage.”